L’UNIVERS EXPLIQUÉ A MES PETITS-ENFANTS, de Hubert Reeves

L’UNIVERS EXPLIQUÉ A MES PETITS-ENFANTS, de Hubert Reeves

Le seuil 2023

En 1981, un ami m’avait parlé avec enthousiasme du livre Patience dans l’Azur, d’un astrophysicien canadien à grande barbe, qui n’était pas encore très connu. J’avais dévoré ce livre qui m’avait ouvert des espaces inouïs de connaissance et de réflexion, avec de magnifiques images pleines de poésie. Longtemps, j’ai été porté par ce livre.

Hubert Reeves, désormais grand-père, revient avec un petit livre écrit dans un dialogue imaginé avec  un ou une de ses petits-enfants.

En vingt courts chapitres, nous redécouvrons d’éternelles questions que tous les humains se posent : de quoi sont faites les étoiles ? Quel est l’âge du soleil ? Sommes-nous vraiment des poussières d’étoiles ? Et l’univers : sa naissance, son histoire, sa composition, son devenir ? Et la matière sombre ? et demain ? etc… etc….

Hubert Reeves s’adressent à des jeunes de 14 ans. Il a raison de leur rappeler que leur propre histoire a commencé le jour où leurs parents les ont conçus en faisant l’amour (p11) et pas seulement quand ils sont nés. Il ne se risque pas beaucoup par contre en évoquant juste (p 110 et s) l’idée d’un grand architecte.  On sait qu’Hubert Reeves réfléchit beaucoup à ces questions du sens. Dommage qu’il n’ait pas pris la peine de répondre à la curiosité naturelle que des adolescents peuvent ressentir devant l’immensité de cet univers infini. Quitte à évoquer seulement les différentes hypothèses qui traversent l’intelligence et le cœur des humains depuis qu’ils lèvent les yeux vers le ciel. Il aurait ainsi pu leur dire que certains croient à un Dieu qui a créé cet univers, que d’autres pensent que cet univers n’a ni début , ni fin, que d’autres encore pensent que tout cela est le fruit du hasard. La jeune fille trouvera quelques indices mais si cachés qu’elle restera sur sa faim.

Malgré tout, une jolie façon de s’émerveiller devant cet univers et devant l’intelligence collective des humains qui cherchent sans arrêt à le connaître, le mesurer, le comprendre… et l’admirer.7

crédit photo théâtre senart

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Patrice Obert

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