1993 édition Descartes
p11 Pas d’humanisme sans consentement à la finitude. La pensée doit reconnaître au temps son pouvoir humanogène
Le seul humanisme possible est critique et conscient de ses limites
1°Les critiques faites à l’humanisme
- Nos valeurs nous ont menti ( colonialisme, impérialisme, nazisme) : pas de maîtrise de l’existence politique
- Nous avons arraisonné la Nature : ivresse des promesses de la science et de la raison
Nécessité de réintroduire le NOUS ( Levi-Strauss » Le moi n’est pas seulement haïssable : il n’a pas de place entre un nous et un rien » ( cf p 36)
- Refus des valeurs universelles de l’Homme par rapport à l’homme concret et Refus de l’idée de Progrès ( donc d’avenir) : relativisme général
- Refus d’une philosophie du Sujet ( p 31-32) – L’Ere du soupçon / critiques de Marx, Nietzsche, freud
- Et, en parallèle, refus de mettre des limites à l’homme, lequel doit avoir tous les droits, yc celui de se modifier lui-même.
Diagnostic (p48) : l’erreur fut de penser et d’agir comme si l’homme possédait une essence ou une nature que l’Histoire aurait à réaliser
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2°un humanisme par la redécouverte des vertus de l’Universel, comme idéal régulateur pour l’action ( p54)
Non pas un humanisme dogmatique de la revanche des hommes sur les dieux, ni même un humanisme de la réintégration dans la nature, mais l’humanisme de la méthode destiné à réaliser une entente universelle à partir des êtres singuliers que nous sommes et désirons rester ( p52-53)
- un humanisme non dogmatique ( risque de la liberté; consentement à l’indétermination)
- un humanisme rageur, tiraillé entre un lucide désespoir et une volonté d’impossible ( p57)
NB Machiavel inaugure la Modernité en ce sens qu’il associe le pouvoir à la force et non plus à la transcendance ou à la tradition ( p58)
Bataille » la liberté est tjrs ouverture à la révolte et le bien est lié au caractère fermé de la règle »
- Un humanisme désabusé « il n’y a pas d’autre vérité que celle de notre accord pour discuter de ce qui pourrait donner son contenu à cet accord » ( p60)
- Un humanisme de la confrontation , avec le souci du raisonnable
- Un humanisme réconcilié avec la technique
Premier moment : le désenchantement du monde ouvre le champ de la technique
Deuxième moment : extension au monde politique de cette domination technicienne, d’abord assujettie à des fins (le bonheur de l’homme ) puis livrée à sa propre volonté
Troisième moment la volonté est devenue volonté de puissance ( croître pour survivre, sans autre finalité) D’où la nécessité de réintroduire des fins, des limites
- Un humanisme tragique, conjuguer pessimisme et humanité
Deux écueils à éviter :
Le désespoir
La transcendance dé-responsabilisante
3° La volonté d’avenir
L’éducation : p 81 et S
La culture
Le religieux : p 94 le religieux comme aspiration à l’éternité et donc comme refus du temps ( sur le bouddhisme p94 et s ; analyse contestable sur le christianisme )
P114 et S remplacer les impératifs de Kant par Hans Jonas » ne compromets pas la survie de l’humanité sur Terre »
P116 Pour Hans Jonas, il faut fonder l’éthique, non plus sur une doctrine du faire ( comme Kant) , mais sur une doctrine de l’être
P119 L’avenir pose la question d’une responsabilité sans réciprocité ( ex du nourrisson)