Août 2002
Sur l’identité (p20):
-un passé, d’où l’on vient
-la conscience que l’on a ou que les autres ont de vous
-un ensemble de désirs
Sur la laïcité et la nécessité de ne pas cantonner à la sphère privée les questions du sens : p 18, 21-22 et 45 : ces questions font partie de la construction de soi et du débat démocratique. A l’inverse, la privatisation des ressources du sens est cause d’un appauvrissement du patrimoine culturel dont dispose la société pour se penser. Elle est également inégalitaire car elle n’offre pas la chance aux plus défavorisés d’avoir accès à la diversité des systèmes d’interprétation de la vie humaine. Enfin, elle nourrit les phénomènes fondamentalistes et sectaires.
Trois questions de fond :
P 40 : vise-t-on une société où la richesse moyenne est la plus élevée, mais avec le risque d’inégalités fortes ? ou une société où les inégalités sont réduites, mais la richesse moyenne moins élevée ? ou une société où la priorité est l’amélioration de la situation des plus pauvres ?
P 92 : le but d’un Développement humain est, non pas de produire davantage de richesses, mais de permettre à chacun, en liaison avec les autres, de mieux maîtriser son temps
P135 : liaison individu/société. JB de Foucauld apporte une solution à travers son concept d’ « abondance frugale ». « A la société de permettre à chacun de gérer la forme d’abondance frugale qui lui convient sans le conditionner dans un sens ni dans un autre » ( ça correspond un peu au « à chacun selon ses besoins » ; cf supra
Sur l’abondance frugale :
JB de F distingue (p 137 et s) 4 besoins : vitaux, nécessaires, essentiels, superflus. « La vraie forme de l’abondance serait que chacun puisse accéder à ce qui, pour lui, est essentiel », sachant que l’essentiel peut varier d’un individu à l’autre. Alors que la société actuelle s’efforce d’assurer un égal accès de chacun au nécessaire par la redistribution sociale et, pour le reste, stimule le superflu sans s’intéresser à l’essentiel. D’où la course au superflu, qui fait d’ailleurs perdre le sens de l’essentiel et rend moins facile la distribution du nécessaire.
Chapitre IV/ Un développement matériel, relationnel et spirituel :
Très intéressant.
JB de F distingue ces trois besoins et souligne que la société actuelle ne prend en compte que les besoins matériels.
Cette analyse s’appuie sur la notion de « don », comme fondement de la relation avec la triplette Donner-Recevoir-Rendre, qui est à la base des relations sociales et hors la sphère du marché.
Points divers
- En quoi une société peut intervenir par rapport au marché :p 17
- Sur la non-violence (maîtrise démocratique de la violence ) : p60 et s
- Sur la maîtrise du pouvoir : p72 et s
- Sur les 3 fonctions du Loisir (selon Joffre Dumazedier) : Délassement, Divertissement, Développement : p 105
- Sur 4 règles de vie :
Consacrer chaque jour un temps minimal à la méditation, au silence
Mener un travail intellectuel adapté à ses besoins
Définir ses comportements d’abondance frugale
Avoir un minimum de relations communautaires
- Pour JB de F, l’utopie de demain, c’est la démocratie : sur les rapports démocratie/religions : p 256 et s
- Paul Ricoeur « souci de soi, respect de l’autre, institutions justes », élément d’une démocratie authentique (p255)
- Sur l’exclusion, cf chapitre X « exclusion zéro », avec notamment la présentation de Solidarités Nouvelles contre le Chômage – SNC – : p 282 et s
- Chapitre intéressant sur l’Etat ( p 312 et s), avec réflexions sur le statut de la fonction publique ( p324 à 330) et sur la réforme de l’ENA ( p 330 à 338)
- Dernier chapitre intéressant sur « France, Europe, Monde ». CF p 344 et s sur l’Union Européenne, l’identité politique et spirituelle à créer. Cf, in fine, l les 5 chantiers devant l’Europe :
L’élargissement
Le modèle de développement social durable
Quelles institutions ?
Quelles valeurs ?
et quelles finalités ?
En conclusion, je recommande la lecture des chapitres IV, V, XI et XII ( mais ça dépendra des centres d’intérêt du lecteur…)