Ce texte est court, 89 pages, articulé en 6 chapitres et 73 paragraphes. Il s’adresse « à toutes les personnes de bonne volonté sur la crise climatique »
Introduction : le pape entend préciser et compléter ce qu’il a écrit en 2015 avec Laudato Si
Chapitre 1 La crise climatique globale. Rappel de la crise, que ses causes sont humaines, que « pour les grandes puissances économiques, soucieuses du plus grand profit au moindre coût et dans les plus brefs délais » ($13), ce n’est « pas vraiment un sujet d’intérêt », que « les autres créatures ont cessé d’être nos compagnes de route pour devenir nos victimes » ($15), et que, plus que jamais, le pape a deux convictions : tout est lié et personne ne se sauve seul ($18).
Chapitre 2 Davantage de paradigme technocratique. « Le plus grave problème est l’idéologie qui sous-tend une obsession : accroître au-delà de l’imaginable le pouvoir de l’homme, face auquel la réalité non humaine est une simple ressource à son service » ($22). Il manque à l’humanité une éthique solide, une culture et une spiritualité ($24). Nous devons repenser la question du pouvoir humain, de sa signification et de ses limites » ($28). « La logique du profit maximum, déguisée en rationalité, rend impossible tout souci sincère de la Maison commune et toute préoccupation pour la promotion des laissés-pour-compte de la société » ($31)
Chapitre 3 La faiblesse de la politique internationale. Nécessité de reconfigurer le multilatéralisme, notamment en favorisant le principe de subsidiarité qui doit s’appliquer à la relation mondial-local » ( $37). Il faut prendre en compte la nouvelle sensibilité à l’égard des plus faibles ($39). « Le monde devient tellement multipolaire qu’un cadre différent pour une coopération efficace est nécessaire » ($42), ainsi qu’un « nouveau processus de prise de décision et de légitimation » ($43)
Chapitre 4 Les conférences sur le climat – progrès et échecs. Le pape passe en revue les différentes initiatives prises depuis la conférence de Rio de 1992, avec la COP 21 jusqu’à la COP 27 de Charm el-Cheikh. Il tire le bilan que « les accords n’ont été que peu mis en œuvre parce qu’aucun mécanisme adéquat de contrôle, de révision périodique et de sanction en cas de manquement, n’a été établi » ($52)
Chapitre 5 Que peut-on espérer de la COP 28 de DUBAÏ ? Le Pape indique que « supposer que tout problème futur pourra être résolu par de nouvelles interventions techniques est un pragmatisme homicide » ($57). « Les actions de groupes fustigés comme « radicalisés » attirent l’attention. Mais ils comblent un vide de la société dans son ensemble qui devrait exercer une saine « pression » ; car toute famille doit penser que l’avenir de ses enfants est en jeu » ($58). En conséquence, la COP 28 ne sera historique que si les décisions prises sont « efficaces, contraignantes et facilement contrôlables » ($59). Le pape a par ailleurs fait savoir qu’il se rendrait à Dubaï.
Chapitre 6 Les motivations spirituelles. Le pape s’adresse ici plus spécialement aux catholiques. Il refuse l’idée « d’un être humain autonome, tout-puissant et illimité » ($68), il rappelle « qu’il n’y a pas de changement durable sans changement culturel, sans maturation du mode de vie et des convictions des sociétés et il n’y a pas de changement culturel sans changement chez les personnes » ($70). IL s’élève contre les Etats-Unis, dont les émissions par habitant sont environ le double de celles d’un habitant de la Chine et environ sept fois supérieures à la moyenne des pays les plus pauvres ($72) en écho au $9 où il rappelait qu’un faible pourcentage des plus riches de la planète pollue plus que les 50% les plus pauvres de la population mondiale et que les émissions par habitant des pays les plus riches sont très supérieures à celles des pays les plus pauvres.
Crédit photo famille chrétienne