Je vois Satan tomber comme l’éclair – de René Girard

Je vois Satan tomber comme l’éclair – de René Girard

Edition le livre de poche

Trois entrées :

  • L’homme et son désir (p33) : « l’homme est cette créature qui a perdu une partie de son instinct animal pour accéder à ce qu’on appelle le désir …. Le propre du désir est de ne pas être propre. Pour désirer vraiment, nous devons recourir aux hommes qui nous entourent, nous devons leur emprunter leurs désirs »
  • Satan ( chapitre III, p 55 et s) : c’est le séducteur, l’adversaire, l’accusateur. P57 « Satan est un principe d’ordre autant que de désordre »… » ; Afin d’empêcher la destruction de son royaume, Satan fait de de son désordre même, à son paroxysme, un moyen de s’expulser lui-même ». p97 « le vrai manipulateur, le sujet de la structure dans le cycle mimétique, n’est pas le sujet humain …mais bien le processus mimétique lui-même. Il n’y a pas de vrai sujet en dehors du mimétisme et c’est cela que signifie en fin de compte le titre de prince de ce monde reconnu à cette absence d’être qu’est Satan ». p 98 «  même si la transcendance satanique est fausse, privée de toute réalité sur le plan religieux, sur le plan mondain ses effets sont indéniables et formidables. Satan est le sujet absent des structures de désordres et d’ordre qui résultent des rapports conflictuels entre les hommes et qui, en fin de compte, organisent aussi bien que désorganisent ces rapports »…  « les hommes n’inventent pas leurs dieux, ils divinisent leurs victimes ».   p250 « Satan existe d’abord en tant que sujet des structures de la violence mimétique »
  • En général, on dit que la base de la société, c’est le contrat social (p128) ; R Girard prétend  que, à la base de la société, il y a la violence issue du conflit mimétique et qui débouche sur le meurtre fondateur.  C’est toujours en recourant au religieux  que les sociétés essaient  de calmer leurs angoisses ( p 12-). D’où  ( p127) «  le véritable guide de l’humanité n’est pas la raison désincarnée mais le rite. Les répétions innombrables modèlent peu à peu les institutions que les hommes croiront plus tard avoir inventées ex nihilo. En réalité, c’est le religieux qui les a inventées pour eux. Les sociétés humaines sont l’œuvre des processus mimétiques disciplinés par le rite. …L’humanité, je pense, est fille du religieux »

P26 « le prochain est le modèle de nos désirs – cf 10ème commandements dans l’analyse des 10 commandements p23 et s)

P31 « ce que Jésus nous invite à imiter, c’est son propre désir, c’est l’élan qui le dirige lui, Jésus, vers le but qu’il s’est fixé ; ressembler le plus possible à Dieu le Père »

P79 et S  sur la femme adultère et la première pierre ( TB)

P98 « les peuples n’inventent pas leurs dieux, ils divinisent leurs victimes »

P115 et S : sur le meurtre d’Abel par Caïn : interprétation biblique de tous les mythes fondateurs ; James Williams « le singe de Caïn est le signe de la civilisation. C’est le signe du meurtrier protégé par Dieu « p117 cf « Si quelqu’un tue Caïn, on le vengera sept fois » Gen 4, 15 (p 116)

P132 Le système des puissances « s’enracine dans une illusion mais son action dans le monde est réelle dans la mesure où la fausse transcendance peut se faire obéir » ( commentaire vis-à-vis des marchés financiers »

P146 et S parallèle Oedipe/Joseph

P 158 et S sur le live de Job « affrontement de deux conceptions du divin ». p159 « l’inversion du rapport d’innocence et de culpabilité entre victimes et bourreau est la pierre d’angle de l’inspiration biblique »

Un mécanisme victimaire débouche sur une unanimité contre la victime ( cf le bouc émissaire ) La résurrection du Christ rompt définitivement cette unanimité et met ainsi en lumière le meurtre fondateur comme genèse de la culture humaine(p 167). P 168 « les Evangiles révèlent tout ce dont les hommes ont besoin pour comprendre leurs responsabilités dans toutes les violences de l’histoire humaine et dans toutes les fausses religions » ; p 187 «  car la lumière de la croix  prive Satan de son principal pouvoir celui d’expulser Satan »

P216L a vraie force motrice de la globalisation  n’est économique que secondairement. La vraie force est la fin des fermetures victimaires, c’est la force qui, après avoir détruit les sociétés archaïques, démantèle désormais leurs remplaçantes, les  nations  dites « modernes »

P219 « la puissance de transformation la plus efficace n’est pas la violence révolutionnaire mais le souci des victimes » ( idem p 230)

P249 « L’homme n’est jamais victime de Dieu, Dieu est toujours la victime de l’homme. »

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Patrice Obert