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Une magistrale synthèse.
Vous trouverez ci-dessous une fiche qui reprend les éléments majeurs de cette formidable conférence
Jean Carassus
Leçon inaugurale septembre 2024 Capitalisme et biosphère
Notes prises de façon schématique comme aide-mémoire
Première partie : économie de marché, capitalisme et révolution industrielle
Les deux leçons de Fernand Braudel :
- Toute société est constituée de trois niveaux
- L’économie non marchande
- L’économie de marché
- Le capitalisme (qui renvoie à des oligopoles ou des monopoles qui permettent l’accumulation de capital)
- L’économie mondiale se compose de
- Un centre (l’économie-monde)
- Des régions secondaires
- Des marges extérieures
On constate une correspondance entre le niveau de l’économie-monde (aujourd’hui incarnée par les Etats-Unis et l’émergence de la Chine) et la Biosphère, qui est elle-même mondialisée
Les deux leçons de Schumpeter
- L’innovation est le moteur du capitalisme selon le processus de la destruction/créatrice. Quand l’innovation s’accélère, ça donne une Révolution industrielle/
- Une révolution industrielle dure longtemps (un siècle environ pour s’installer et diffuser)
Daniel Cohen énonce trois révolutions industrielles :
- Celle de 1770 avec le Charbon et la machine à vapeur
- Celle de 1870 avec le pétrole et la chimie
- Celle de 1970 avec la révolution numérique
A noter que, aujourd’hui,
- les énergies fossiles représentent encore 80% du mixte énergétique mondial.
- Le numérique, qui fonctionne grâce à l’électricité, s’acclimate très bien du charbon
Deuxième partie : Le rapport à la biosphère
Qu’est -ce que la biosphère ? L’ensemble des éco-systèmes de la terre (humains, vivants, faune et flore) et les rapports entretenus par les humains avec l’eau, l’air et les roches, autrement dit LA VIE.
Il existe un choc frontal dans deux domaines
- Le climat (c’est à dire la température et l’eau).
Le dérèglement est lié aux gaz à effets de serre, c’est-à-dire à la progression du CO2.
La solution est connue : c’est la décarbonation. Cf Accord de Paris COP 21 de 2015
- La bio-diversité
Pour le capitalisme, la nature est gratuite et infinie et donc exploitable
La chute de la bio-diversité (6è extension des espèces après celle qui date de 60 millions d’années avec les dinosaures) se traduit par :
- Le dérèglement climatique
- La transformation des terres
- La pollution
- La sur-exploitation
- Le développement des espèces invasives
Les 4 services rendus par la bio-diversité :
- Service d’approvisionnement (pluie, bois…)
- Service de contrôle (stockage CO2..)
- Service culturel (la beauté des paysages…)
- Service de soutien (formation des sols, pollinisation…)
Les solutions sont connues : cf l’Accord de Montréal de 2022
Conclusion
1° Une question : le taux de rendement du capital investi est-il compatible avec les investissements en matière d’écologie ?
pour mémoire, il existe trois types de rendement :
- ceux de l’économie solidaire ( ex : livret A) : # de 3%/an
- ceux de l’économie de marché ( PME) : # de 6-8%/an
- ceux de l’économie capitaliste ( grandes entreprises ) : # 10-15%
2° Quels axes d’action ? sachant que tout se joue au niveau mondial, local et personnel
- Décarbonation des modes de production
- Décarbonation des modes de vie sachant que plus on est riche, plus son empreinte carbone est élevée)
- Le développement de l’économie circulaire, du recyclage et des nouvelles ressources
- La protection de la bio-diversité (contre l’artificialisation du sol, la protection des espèces, la nature en ville…)
Le pessimisme est une paresse et est inutile.
Il nous faut agir et c’est possible,
crédit photographiqueAlain Dhersigny