La promesse de card Jean-Marie Lustiger

La promesse de card Jean-Marie Lustiger

LA PROMESSE 2002

Du chapitre Israël et les nations

P182 L’histoire de ce peuple est ordonnée au salut de tous les peuples

Du chapitre Juifs et chrétiens

P 188 et s

1°Comment un chrétien se représente le peuple juif ?

  • -celui qui lit la Bible. JPII a nommé les juifs « les frères ainés ». « Un chrétien fervent serait  tenté de ne voir en tout juif que le reflet de la parole prophétique ou un porteur des traits sacrés de l’Histoire d u salut »
  • -le chrétien imagine le judaïsme organisé comme l’église : d’où une certaine incompréhension ( rabbins/prêtres ; synagogues/églises)
  • -difficulté à comprendre la nature  des organisations juives ( Etat d’Israël, congrès juif…)
  • -interrogation sur l’identité juive  : ceci renforce le caractère sacré, fascinant et inquiétant du juif pour la conscience chrétienne
  • -une communauté de destin faite de souvenir de millénaires d’histoire, d’un sentiment de devoir à l’égard de la vie et de l’humanité

2° Ce que peuvent être les chrétiens pour des juifs ?

  • -des goys, mais la diversité des non-juifs est supérieure à celle interne au judaïsme
  • -la tradition juive pluriséculaire a choisi d’ignorer le fait chrétien
  • -le poids de l’histoire a créé une relation complexe (identification/rejet ; assimilation/hostilité

3°Les convergences

  • -une vision éthique de la conduite humaine, autour des notions de Justice et de Paix ( cf René Cassin – Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948)
  • -une certaine idée de la démocratie et de la liberté ( cf la critique biblique de la royauté, contre la sacralisation du pouvoir civil)
  • -le refus du racisme : égalité des humains aux yeux de Dieu, Père

pour les catholiques la tentation a été celle des païens : effacer de sa conscience la singularité juive.

Pour les juifs , le risque est d’oublier les Nations et le christianisme dans les brumes

La rencontre entre juifs et chrétiens :

  • dévoile quelque chose de la vocation juive en en révélant les fruits
  • met en évidence comment la racine juive porte des greffes qui lui paraissent peut-être étrangères mais certifient sa pérennité et son origine
  • lui permet de redécouvrir sa vocation à l’universel

Sur le chapitre Le choc des cultures.

P206 : la loi qui s’impose à la conscience humaine a une source plus haute qu’aucun homme

L’héritage de la LOI

Appel à l’unité des hommes et de l’humanité

P213 : la rencontre est nécessaire à chacun pour comprendre ce que peut-être Dieu exige de lui

Le chrétien reçoit du peuple juif la totalité de l’Ecriture, pour ce qu’elle est : la Parole de Dieu

Juifs et chrétiens partagent une racine commune et un conflit

Juifs et chrétiens sont tendus par une espérance, marquée par la Révélation et qui vise à l’accomplissement de l’histoire humaine selon la volonté de Dieu.

Deux points sensibles : l’Election et la Rédemption ( cf Isaïe 42 à 53)

Sur LA PROMESSE – écrite en 1979

P41 sur le shabbat :  Jésus se présente comme le Seigneur du shabbat, il annonce le shabbat eschatologique. Or, le 7ème jour est celui où Dieu se repose, se réjouit et invite l’Homme à participer à la joie de sa création.

Nous, chrétiens, sommes entrés dans le premier jour de la semaine eschatologique

P48 l’élection, c’est la révélation d’un choix de Dieu

P54  Le scandale, c’est de trébucher dans la foi en Dieu

P58 Le messie est celui qui prend sur lui cette volonté homicide des hommes en la subissant et qui, au lieu de la retourner en mort, la transforme en pardon

P63 Le temps de l’absence du Fils de l’homme, c’est notre temps. Aujourd’hui, le Messie est caché. Seuls Pierre, Jacques et Jean ont vu sa gloire. Son enseignement, ses consignes sont pour ce temps

Israël et l’église seront jugés sur leur fidélité à la manière divine d’agir avec les dons reçus ( logique de générosité du don, de gratuité de la grâce, de la fécondité de la Parole)

P67 Les petits sont les signes et les membres du Messie souffrant et humilié. Ils sont donc en ce monde l’instrument du jugement du monde. Ils sauvent le monde en partageant la passion du Christ. Ils sont, dans le temps de l’histoire, le moyen par lequel Dieu permet à tous les hommes d’être sauvés

P80 L’église, quand elle s’est identifiée à un pagano-christianisme, voit celui-ci s’effondrer sous ses propres critiques et elle perd sa propre identité chrétienne. C’est en partie parce qu’elle s’est coupée de sa racine juive en faisant du Christ la forme de son paganisme, un dieu des païens. Mais en face d’elle, il y a Israël qui atteste Israël – et non le Christ; L’église ne peut recevoir le Christ que si elle reconnaît Israël, car le Christ est le Messie d’Israël

En rejetant Israël, l’église en fait son Christ qu’elle rejette Elle conduit Israël à apparaître comme une figure du Christ humilié.

P103 sur les deux multiplicatons des pains : la première s’adresse à  Israël, la seconde aux nations

P107 « Tu es Pierre et sur cette pierre, je construirai mon église » . Le mot église n’est pas nouveau . Il désigne en hébreu l’assemblée d’Israël au désert

P113 La perte de l’espérance eschatologique dans la conscience chrétienne est une des sources d’appauvrissement considérable et de forte tentation. Elle consiste à croire que  » c’est arrivé » et à vouloir se donner, par des moyens humains ce qui ne dépend que de Dieu

P123 Dieu comble lui-même l’espace que sa volonté révèle entre lui et nous : l’espace de notre péché. C’est cet abîme que traverse le Christ, abîme de la mort d’où il sort en ouvrant les portes de la vie

P130 L’accomplissement d’Israël doit lui-même être accueilli par Israël

P144Il y a Israël, avec son Election, ses observances. Ce fardeau est le privilège d’Israël.

        Dans le Christ, les païens , les nations ont accès à la plénitude de la loi. Le mystère du Christ, c’est la grâce faite aux païens de garder parfaitement la loi, l’amour de Dieu. Par la foi au Christ des païens ont accès à la prière d’Israël. p149 Dans le culte chrétien, les païens ot accès au culte d’Israël

P157 le sort fait aux juifs est le test de la manière dont les païens devenus chrétiens acceptent en vérité le Christ. Car le juif est le signe strict de l’Election, et donc du Christ. Ne pas reconnaître l’Election d’Israël, c’est ne pas reconnaître l’Election du Christ,

P161 Nous devons tout d’abord spirituellement reconnaître le don de Dieu fait à Israël

Il faut ensuite accepter qu’Israël soit lui-même

L’antisémitisme est un péché dont l’énormité est signe d’une infidélité profonde à la grâce de Dieu

P166 L’accueil par les chrétiens du fait juif comme une bénédiction pourra faire surgir en Israêl une reconnaissance par les Juifs du fait chrétien

P173 Nous oublions que les chrétiens partagent l’espérance d’Israël  Israël pourrait avoir la nostalgie des gages promis – un signe de ce monde, une terre, un peuple, une reconnaissance sociale, -le paradoxe brutal de 2000 ans d’histoire chrétienne est que les Nations d’Occident ont prétendu s’emparer de cette espérance et de ces promesses et qu’elles ont voulu les réaliser par elles-mêmes, pour elles-mêmes. Mais l’homme ne peut vivre dans la justice que s’il se sait lui-même injuste. Faute de quoi l’homme substitue à la justice divine l’injustice humaine. Il redevient païen, sans Dieu, sans espérance, oublieux de la prophétie d’Israël

Le peuple juif, rejeté, marginalisé, n’a t-il pas été pendant 15 siècle d’Europe le témoin le plus visible de l’eschatologie ? Le martyre et l’attente messianique des juifs n’auraient ils aucun prix pour l’Eglise, qui attend le retour de son Sauveur

fin

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Patrice Obert

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